En quête de plus de stabilité, les jeunes travailleurs de la génération Z au Canada sont attirés par le secteur parajuridique, indique une récente étude d’Indeed. L’équipe d’analyse du site d’emploi a calculé « un indice de popularité » des emplois les plus consultés par les jeunes de cette génération.
Or, la profession de parajuriste obtient le même score que celui de concepteur vidéo pour ces jeunes travailleurs nés en 1997, selon le centre de recherche Pew. Qu’est-ce qui y attire ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail ?
Variété et polyvalence
« D’abord, ce n’est pas une, mais bien des professions », explique Catherine Laberge, coordonnatrice des stages en techniques juridiques au Collège Ahuntsic. Car le technicien juridique peut travailler dans plusieurs milieux de travail. « La forte mobilité, c’est probablement l’une des raisons pour lesquelles les jeunes sont attirés : des banques à la cour en passant par les grandes entreprises et les cabinets, ils peuvent travailler partout », dit-elle.
La polyvalence doit aussi y être pour beaucoup. « Que ce soit pour rédiger des projets de contrats, examiner des titres de propriété, organiser l’information dans le cadre d’une gestion de preuve, le parajuriste se doit d’être minutieux, curieux et rigoureux, tout en maîtrisant les nouvelles technologies de recherche d’information », ajoute la coordonnatrice. Il n’y a donc pas une personnalité type pour cette profession, mais plusieurs.
Placement assuré et actualité
Le taux de placement extrêmement élevé doit aussi attirer les jeunes travailleurs qui veulent rapidement atteindre une stabilité financière, sans pour autant avoir à s’engager dans des études universitaires. « Nous sommes en situation de plein-emploi, il y a des besoins partout, dans toutes les sphères de la société », affirme Catherine Laberge.
De plus, certains emplois de cette profession offrent d’être aux premières loges d’événements d’actualité comme les enquêtes et les procès médiatisés, à titre d’adjoint ou de recherchiste. « Pour ces professionnels du domaine juridique, c’est aussi une façon de participer à la société », précise Mme Laberge.
Il reste que l’une des raisons qui poussent ces jeunes à s’informer sur la profession tient probablement à une idéalisation du métier. « Les techniciens ne vont pas plaider en cour et bien souvent, selon le travail, ils ne s’y trouvent même pas, dit Catherine Laberge. La raison de l’attrait pour cette profession serait donc un heureux mélange de polyvalence, de variété, de plein-emploi et un peu de Neflix ! » conclut-elle.